Voici comme prévu l'ébauche de ce que j'ai écrit :
La scène se passe dans un parc (celui derrière la mairie), en automne/hiver. Une jeune fille est assise sur un banc, seule. Elle a l’air calme, tranquille. C’est une jeune fille d’environ 19 ans. Son regard est un peu perdu dans le vide, ses mains sont contre sa bouche, elle souffle dessus pour les réchauffer. Soudain elle réalise qu’il se met à pleuvoir/neiger. Le parc se vide, jusqu’à ce qu’il n’y ai plus que la jeune fille. Elle regarde le ciel et ferme les yeux. Des gouttes de pluies/ des flocons tombent un à un sur son visage. Posément, elle se dit :
« -Tiens… il pleut/neige. »
Elle regarde à droite et à gauche et remarque que tout le monde est parti.
« -Ils sont tous parti ?! De quoi ont-ils peur ? Ce n’est que de l’eau… Tout est si calme. J’aime ce silence. C’est comme si le temps avait fait une pause. J’ai l’impression d’être seule au monde. C’est si apaisant. Il y a de la magie dans la pluie/neige. J’aimerais que ce moment ne s’arrête jamais. Je pourrais rester là, ne plus rien faire, et rien ne changerais, je resterais paisible pour toujours. Je pourrais disparaître dans ce laps de temps. Est-ce que quelqu’un le remarquerait ? Est-ce que les autres me manqueront ? Je ne sais pas. Je crois que ça me rend triste quand j’y pense. J’aime tellement quand il pleut/neige. (On visionne ce qu’elle décrit par pensées) Je me promène dans les rues de la ville vide. Elles m’appartiennent. Les boutiques encore ouvertes m’ouvrent grand leur porte. Les vendeurs devenus monstres sans voix aux aguets me guettent et attendent un mot, un geste de ma part, pour bondir hors de l’obscurité. C’est l’ennui qui les rend monstrueux. Je deviens impératrice de cette ville fantôme, errante, attendant la fin de cette parenthèse enchantée. Quand la pluie/neige cesse, la vie reprend son cours, avec son agitation et son vacarme. »
On la retrouve soudainement dans le parc, comme si elle sortait de sa rêverie. Elle prend une grande inspiration pour s’oxygéner.
« -J’aime l’odeur de la pluie/neige. C’est celle des forêts, des arbres, des fleurs, et des matins de noël multipliée par cent. Tous mes sens sont en éveilles, et je me sens vivante. (pluie) Et puis il y a le bruit qu’elle me joue. Des notes discrètes, à la grande symphonie/ (neige) Et puis il y a ce silence, et le vent qui murmure comme une chorale lointaine.
Je voudrais me confondre dans cette harmonie. »